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Au cours de la seconde phase féodale, 1050-1300, la fin des secondes invasions, les progrès des techniques agricoles et le développement du commerce provoquèrent une expansion géographique et économique, ainsi que l'accroissement de la population de l'Europe chrétienne, qui modifièrent certains aspects du féodalisme, le système économique, social et politique de l'époque.

Le développement du commerce redonna de la force aux villes qui, pendant la première phase féodale, s'étaient dépeuplées et appauvries. Des échanges croissants s'établirent alors. La campagne approvisionnait la ville et recevait en paiement de l'argent ou des produits manufacturés qui remplaçiaent ceux à caractère domestique fabriqués par le famille paysanne.

La reprise économique et urbaine eut 2 centres distincts : l"un au sud, formé des villes italiennes comme Venise, Amalfi, Pise, Gênes, etc., et s'activant en Méditerranée, et l'autre au nord, sur les côtes flamandes, Belgique, et allemandes dont les villes de Bruges, Gand et de Lille, villes flamandes, et de Brême, Lübeck et Hambourg, villes allemandes, commerçaient principalement en mer du Nord et en Baltique.

Exploitant les voies fluviales, surtout celle du Rhône, ces centres commerciaux atteignaient le coeur de l'Europe et établissaient des contacts avec la Champagne française, où se tenaient d'actives foires, comme celles de Troyes, de Lagny, de Provins, etc., patronnées par les autorités locales, qu'elles fussent monarchiques, seigneuriales ou ecclésiastiques. En même temps, certains voies terrestres s'étaient améliorées comme le carrefour des Alpes qui, grâce au passage du Saint-Gothard, favorisa les villes lombardes, surtout Milan.

A la fin du XIIème siècle, Milan comptait plus de 200.000 habitants, approvisionnés par de nombreuses boulangeries, boucheries et des marchés offrant toutes sortes de fruits, de légumes et de céréales. Mais le gros du transport marchand se faisait par navigation maritime, où la boussole, le gouvernail de la poupe qui remplaça le timon latéral, et l'amélioration de la cartographie constituèrent des progrès fondamentaux. A cela s'ajouta une capacité accrue des navires, que ce fut les Kogge ventrus des mers du nord ou les légères petites galères vénitiennes à 2 mâts, qui pouvaient transporter 500 tonnes.Les produits d'Extrême-Orient ou d'Asie mineure, que les caravanes amenaient aux ports de Kaffa,d'Acre, d'Alexandrie ou de Phocée étaient attendus par ces bateaux affrétés par les commerçants italiens, qui échangeaient des étoffes, des vins et des métaux d'Europe contre des épices, de l'ivoire, des tapis ou des perles d'Orient. Papallèlement, en mer du Nord et en Baltique, des bateaux allemands, flamands et anglais, apportaient et emportaient des peaux et du miel de Russie, des bois de Scandinavie, de la laine d'Angleterre, du blé d'Allemagne, des draps des Flandres, des vins français et des produits achetés aux foires champenoises arrivant par la Méditerranée.

Le redressement du commerce favorisa la proléfération d'un personnage nouveau dans la société féodale, le marchand, qui, transportant sa marchandise sur les épaules ou dans des charrettes rudimentaires, parcourait les fiefs et les agglomérations campagnardes en quête de clients. Voyageurs infatigables, ces colporteurs étaient méprisés par leurs contemporains et recevaient des quolibets comme "pieds poussiéreux", ainsi qu'on les surnomma en Angleterre. Leur condition même de vagabonds les rendait suspects aux yeux d'une société ou la majorité mourait sans être jamais sortie de sa terre natale et où revendre un produit plus cher que son prix d'achat était condamné par l'église.

Certains de ces marchands voyaheurs, qui étaient très souvent les victimes de brigands de grand chemin, réussirent à prospérer et à amasser une grosse fortune comme, par exemple, Godéric de Finchal, d'origine modeste qui, après avoir vagabondé devint marchand et, parcourant d'abord les villages et les bourgades, puis les châteaux et les villes, avait accumulé une jolie fortune. Risquant davantage, s'associant avec d'autres collègues, Godéric passa contrat avec un bateau qui visitait les ports anglais, écossais, danois et belges, vendant en un endroit ce qu'il avait acheté en un autre. Après quelques années, ce personnage du XIIème siècle était devenu immensément riche, grâce à la différence entre le prix d'achat et le prix de vente.

Un siècle plus tard, Nicolo et Maffeo Polo, 2 frères vénitiens possessuers d'un bateau avec lequel ils commerçaient avec Byzance, décidèrent au cours d'un voyage de visiter la Horde d'or, ainsi qu'on appelait le royaume mongol, ou tatar, du sud de la Russie. De Crimée, ils partirent à cheval et arrivèrent au campement de la horde d'or, sur les rives de la Volga, où ils furent surpris par une querelle opposant le Khan, roi, local au gouverneur de Perse, ce qui leur fermait le chemin du retour. Ne pouvant rentrer, les Polo décidèrent de rendre visite au Khan d'Asie centrale.Un long voyage à travers les territoires habités par des tatars nomades leur permit d'atteindre le fleuve Oxus et, en suivant son cours de débarquer finalement à Boukhara, la magnifique ville du Turkestan. Là, ils restèrent 3 ans jusqu'à ce qu'ils fissent la connaissance de l'ambassadeur de Koubilaï Khan, chef suprême de tous les khan, dont le siège était en Chine. Invités par l'ambassadeur du grand Khan, les Polo se rendirent au coeur de l'Asie. Un an plus tard, ils étaient présentés au souverain mongol.

Koubilaï Khan montra un vif intérêt pour les coutumes, les gouvernements et la religion d'occident, sur lesquels les voyageurs vénitiens purent l'informer dans sa langue qu'ils maîtrisaient déjà parfaitement. Désirant établir un contact avec le pape, koubilaï Khan leur demanda d'être, à leur retour, ses ambassadeurs auprès du pontife leur donnant une tablette d'or qui, véritable passeport de luxe, leur assurait l'hospitalité et toutes les facilités à l'intérieur des territoires mongols. Les Polo mirent 3 ans pour atteindre le port d'Acre, où ils furent informés de la mort récente du pape, qui n'avait pas encore de successeur, ce pour quoi ils décidèrent de rentrer directement à Venise.

Deux ans plus tard, les Polo retournèrent chez le grand khan, accompagnés de Marco, fils de Nicolo, alors âgé de 16 ans. Présenté par ses parents, le jeune vénitien se montra si intelligent et sympathique qu'il resta 20 ans au service de Koubilaï, parcourant une grande partie de l'Extrême-Orient, de nombreuses fois en mission officielle. Marco Polo nota ses expériences par écrit et ses récits sur les régions, la vie et les moeurs d'Extrême-Orient constituèrent des informations de première main pour les européens du XIVème siècle, et, 600 ans plus tard, ils le sont encore pour nous.

Mais revenons à nos villes européennes du bas moyen-âge, dont l'accroissement de la population entraînait les agrandissements successifs de leurs murailles défensives. A Vienne, par exemple, on construisit, des 1100, 4 lignes de murailles, l'une encerclant l'autre et augmentant le périmètre urbain. Il en fut de même avec Cologne, Bâle, Gênes, Paris, etc..

L'apparition de la bourgeoisie, classe sociale regroupant les habitants principaux de la ville, ou bourg, modifia la composition de l'ancienne société féodale des nobles, des prêtres et des serfs. Avec le développement urbain, la bourgeoisie fut en se hiérarchisant et, déjà au XIIIème siècle, on y distinguait une minorité, qu'on appelait Patriarcat.Le patriarcat se composait des plus puissants marchands et banquiers de la ville ainsi que des propriétaires des grands ateliers, maîtres, qui contrôlaient la production artisanale. Ce patriarcat fut celui qui mena les premières luttes politiques ou armées pour obtenir de la noblesse, du pouvoir ou de l'église, des droits qui garantissent leurs professions et les affaires intérieures de la ville. Dans l'échelle sociale urbaine, le patriarcat était suivi d'une classe plus nombreuse de bourgeois, de moyens ou de petits commerçants et artisans qui, bien qu'elle eut souvent un haut niveau économique, voyait son ascension sociale bloquée par les patriciens.

Ces artisans se groupèrent en de puissantes corporations pour défendre leurs intérêts, mais ils restèrent soumis sur le plan économique au patriarcat, qui avait les matières premières et contrôlait la commercialisation de leurs produits. Un autre groupe minoritaire qui, bien qu'il n'eut pas de grosse fortune, fondait son prestige sur ses dons intellectuels ou sur d'importantes charges publiques ou ecclésiastiques, s'ajoutait à la bourgeoisie, au patriarcat et aux membres des corporations. La population urbaine se formait d'une autre couche sociale, majoritaire, composée des salariés, des journaliers, des serviteurs domestiques et d'une classe de marginaux, comme les baladins, les acteurs, les mendiants et les délinquants.

Dans la seconde moitié du XIIIème siècle, les corporations et le patriarcat se livrèrent bataille au nord et dans le centre de l'Italie ainsi que dans la plupart des villes flamandes et françaises, parmi lesquelles l'affrontement d'Huy eut les plus graves conséquences. En effet, en 1298, une coalition de corporations dirigée par l'évêque de cette ville affronta le patriarcat, qui prétendait imposer un régime oligarchique, gouvernement d'une minorité. La révolte corporative se répandit dans toutes les Flandres. Le patriarcat d'Huy obtin l'appui du roi de france, Philippe IV le Bel, qui y vit l'occasion d'annexer cette riche région à son royaume. Cela décida le comte de Flandres à rejoindre les rebelles, organisant une armée où prédominait l'infanterie pour affronter l'ennemi. La rencontre eut lieu à Courtrai en 1302 ; dans cette bataille, les fantassins flamands l'emportèrent de manière décisive sur la lourde cavalerie féodale française.Malgré sa divisiondue à ses luttes de classe et bien que ses fractions fussent soutenues par d'autres secteurs du pouvoir, la monarchie, l'église et la noblesse, la bourgeoisie réussit à garder son unité lorsqu'elle chercha à sa libérer de la tutelle féodale. De nombreuses fois, elle négocia et obtint l"appui des rois. Ainsi, grâce aux chartes royales qui établissaient les obligations envers le trône et les droits qu'elles avaient, les bourgeoisies obtinrent le gouvernement intérieur, l'administration de la justice et le contrôle des corps armés qui garantissaient la sécurité et l'ordre dans leurs villes.

Malgré leur indépendance, les communues françaises restaient liées à l'autorité du monarque ; mais en Italie et en Allemagne surtout, nombre d'entre elles formèrent de véritables états. Si importante qu'elle fut, aucune ville ne pouvait affronter pour son compte un seigneur féodal ou un royaume qui menaçait de la soumettre, étant donné ses limites géographiques et démographiques et, pour cela, nombre d'entre elles se groupèrent en de puissantes organisations, comme la Ligue hanséatique, la Hanse, qui rassemblaient les villes allemandes de la Mer du nord et de la Baltique ou celle regroupant les villes lombardes qui affrontèrent l'empereur germanique Frédéric Barberousse ou, encore, ce qu'on appele les confréries des communes espagnoles, qui défendaient leurs droits contre le royaume et la noblesse féodale.

Dans cette période qui conclut le moyen-âge, le château et la ville représentaient 2 sociétés, 2 façons de vivre et de penser. Si l'idéal du châtelain ou du seigneur féodal était d'être un héros ou un saint, celui du bourgeois était de travailler pour s'enrichir, ce pour quoi il trouvait condamnable le mépris que les nobles ressentaient à l'égard du travail. Pour le maître, le commerçant et le banquier de la ville, le travail était une activité constante, interrompue seulement par le dimanche ou quelque fête déterminée par les célébrations officielles ou religieuses. Cette tâche productrice, marchande ou financière, exigeait l'usage de la monnaie ou du dinar, unité de valeur et instrument d'échange indispensable aux affaires, et symbole du pouvoir croissant de la bourgeoisie, comme la terre l'était du secteur féodal.

L'accroissement de la circulation monétaire développa l'activité boursière banquière et boursière, en même temps qu'apparaissaient les assurances qui protégeaient les envois d'un point à un autre. Pendant le haut moyen-âge, l'église avait maintenu le critère du juste prix, selon lequel un produit avait une valeur que la pénurie ne pouvait changer.. Mais au bas moyen-âge, elle dut reconnaître les rapports de l'offre et de la demande ainsi que le droit à un bénéfice variable.

A cette époque de changements des lois économiques, les corporations réglementèrent l'activité des corps de métier en fixant les qualités et les prix, le rythme de production et l'approvisionnement en matières premières. La corporation assumait aussi l'apprentissage des métiers et dans chaque atelier, le maître accueillait un groupe d'apprentis, qui payaient leur formation jusqu'à devenir ouvrier et toucher un salaire. Les ouvriers qui se distinguaient pouvaient arriver à se rendre indépendants et créer leur propre atelier, après avoir reçu l'approbation ,et parfois l'aide, de la corporation. Véritable entité sociale et politique, la corporation veillait à la sécurité de ses membres et prenait soin des familles en cas de décès. Les corporations avaient des représentants dans les gouvernements des villes libres, qui participaient aux décisions publiques.

Expression de la ville et de l'esprit de l'époque, commença à se développer dès le milieu du XIIème siècle un nouveau style architectural, le gothique, ou l'ogival, qui atteint sa plus haute splendeur dans les grandes cathédrales. Orgueil de l'ère médiévale, ces imposantes constructions exigèrent les efforts de plusieurs générations et furent édifiées grâce à l'apport de tous les citoyens. Certaines de ces cathédrales ne furent pas terminées, d'autres mirent plusieurs siècles à l'être et assimilèrent les varierions architecturales des nouvelles époques.

Le plan de ces édifices était semblable à celui des églises romanes, le style précédent. Le changement le plus important fut appliqué à l'extérieur, où les tours acquirent une hauteur et une légèreté extraordinaires. De gigantesques vitraux colorés assemblés par de minces filets de plomb couvraient de larges ouvertures donnant place à la lumière qui arrivait dans l'intérieur des cathédrales sous forme de faisceaux de couleurs se déplaçant avec le soleil. Les vitraux gothiques représentaient des thèmes sacrés comme les fresques des précurseurs byzantins l'avaient fait pour le style roman.

Le gothique fut le style des cathédrales de Chartres, de Paris, de Cologne, de Milan, de Salisbury, de Tolède et de bien d'autres, mais on bâtit aussi des châteaux et des édifices publics de ce style, comme les palais de Bruges et de Nuremberg, les halles de Saragosse, le palais ducal de Venise, etc..

Cette apogée architectural s'accompagna d'un développement des universités, qui avaient à leur charge la recherche et l'enseignement supérieur et jouissaient de privilèges en tant que véritables corporations. A l'université, divisée en facultés, on étudiait les arts, la théologie, la médecine, le droit civil et le droit canonique. Quelques universités, comme celle de Paris, étaient dirigées par les professeurs ; d'autres, comme Bologne, le furent par ses propres étudiants. Outre celles déjà citées, Oxford et Cambridge en Angleterre, Padoue et Naples en Italie, Salamanque en Espagne, Coïmbre et Lisbonne au Portugal,etc., furent les sièges de célèbres universités dès le XIIIème siècle. Là, étudièrent et enseignèrent les grands philosophes de l'époque : Vincent de Beauvais, Albert le Grand, Alexandre de Halle, Roger Bacon, Jean de La Rochelle, canonisé plus tard, et d'autres.

Cette époque vit aussi l'épanouissement d'une abondante littérature, où le latin, langue officielle et savante, fut remplacé par les dialectes régionaux, bases des langues modernes. Baladins et musiciens parcouraient les châteaux et les bourgades, les villes et les villages, récitant des chansons d'amour, des poèmes épiques ou d'aventures chevaleresques, accompagnés à la flûte et à la viole. Le long poème français "la chanson de Roland", du XIIème siècle, est un des précurseurs de cette littérature qui s'enrichit ensuite du "cantar del mio cid", en Espagne, de "Tristan et Iseult" et des "Nibelungen" en Allemagne, des "chevaliers de la table ronde", en Angleterre, et des sagas irlandaises et scandinaves, entre beaucoup d'autres oeuvres.

Mais cette gloire européenne fut assombrie par une série de catastrophes qui commencèrent au XIVème siècle et se prolongèrent jusqu'au milieu du XVème siècle, c'est-à-dire pendant les 150 ans du moyen-âge. Sur la bases d'études récentes, on sait que le début de cette période critique coïncida avec certains changements climatiques, diminution de la température moyenne, augmentation de l'humidité, qui affectèrent la production agricole.

Vers 1315, un cycle de mauvaises récoltes engendra une famine sur tout le continent européen, au moment où les progrès techniques et la conquête de nouvelles terres cultivables étaient parvenues à leur terme. Un affaiblissement de la population favorisa la propagation de maladies et d'épidémies, situation qui s'aggrava en 1346 lorsque, venant d'Asie et arrivant dans les ports méditerranéens, commença à se répandre dans toute l'Europe la peste noire, comme on appelait alors la peste bubonique, dont les porteurs sont les puces de certains rongeurs. Seules les régions les plus froides, la Scandinavie, la Pologne, la Russie, échappèrent à la grande mortalité qui faucha un tiers de la population européenne en quelques années.

A la peste noire s'ajoutèrent d'autres épidémies, comme la variole et la grippe, qui persistèrent jusqu'au milieu du XVème siècle. La réduction de la population, et le manque de bras qu'elle entraîna, obligea l'abandon de nombreuses terres cultivables qui devinrent des pâturages. L'élevage augmenta aux dépens de l'agriculture, surtout en Angleterre et en Espagne. La mortalité fut encore plus forte dans les villes qui virent leur productivité et leur commerce diminuer tandis que la monnaie subissait de constantes dépréciations. A ce tableau affligeant s'ajoutèrent de graves problèmes politiques.

Alors que dans le Saint Empire Germanique les luttes entre la monarchie et la noblesse avaient affaibli son unité et sa puissance, la papauté affrontait un grave conflit avec la France. Philippe le Bel, qui avait échoué peu d'années auparavant dans sa tentative d'annexer les Flandres, s'opposait farouchement à ce que le pape nommât des évêques sans le consulter. Boniface VIII excommunia le roi de France. Celui-ci trama alors un complot contre le pape et imposa ensuite pour successeur un évêque français, qui transféra le siège pontifical en Avignon, en France, provoquant une rupture dans l'église catholique, connue sous le nom de Schisme d'Avignon.

Entre-temps, le mariage d'Isabelle, fille de Philippe le Bel, avec Edouard II, roi d'Angleterre, avait adouci les vieilles rivalités des 2 puissants royaumes. Lorsqu'en 1328 mourut sans descendant le dernier fils et successeur de Philippe le Bel, son petit-fils, devenu 1 an plus tôt roi d'Angleterre sous le nom d'Edouard III, revendiqua le trône de France. La noblesse française vit menacés les intérêts de son pays, rival d'Angleterre et fondé sur la loi salique qui, concernant la succession, respectait seulement la branche masculine de la famille royale, elle consacra un neveu de Philippe le Bel, sous le nom de Philippe VI. Le nouveau monarque prétendit reprendre sous sa domination la région de Guyenne, possession anglaise en territoire français. Edouard III revendiqua alors la couronne de France et ce fut l'éclatement de la guerre de 100 ans.

Le long conflit ravagea la France avec de nombreuses batailles interrompues par des périodes de paix imposées par la peste, 1348-1353, ou par l'accord de Brétigny, en 1360, qui donna à l'Angleterre l'ouest français au sud de la Loire et la région de Calais. Les querelles internes imposèrent aussi un répit à l'interminable guerre, comme celle des Plantagenêt et des Lancaster en Angleterre, ou aggravèrent le conflit comme celle des bourguignons et des armagnacs en France. A la bataille d'Azincourt, Henri V, Lancaster, soutenu par les bourguignons, fit prisonnier Charles VI, roi de France. Par le traité de Troyes, celui-ci déshérita son fils, prénommé Charles, et désigna pour successeur le roi d'Angleterre, à qui il donna sa fille en mariage.

En 1422, à la mort de Charles VI, les français étaient à nouveau divisés : les bourguignons soutenaient Henri VI, le nouveau roi d'Angleterre, pour le trône français ; les armagnacs appuyaient le dauphin déshérité Charles. La guerre reprit et les anglais avancèrent jusqu'à assiéger Orléans. Ce fut alors qu'apparut une humble jeune fille qui changera le cours de l'histoire : Jeanne d'Arc. La foi inébranlable de Jeanne d'Arc en la victoire se répandit parmi de nombreux hommes d'armes. L'adoslescente fut admise à une entrevue avec Charles, qui décida de lui donner 5.000 soldats pour secourir Orléans.

En 1429, on dit qu'empoignant l'épée que Charles Martel avait utilisée 700 ans auparavant contre les envahisseurs musulmans, celle qu'on surnomma la "pucelle d'Orléans", libéra la ville commençant ainsi la reconquête de la France. Reims fut une autre de ses victoires, après quoi Charles VII se fit sacrer dans la cathédrale gothique de la ville. Les intrigues de la cour conspirèrent contre Jeanne d'Arc, qui tomba prisonnière des bourguignons dans une bataille. Les anglais la soumirent à un tribunal de l'inquisition et elle fut condamnée au bûcher pour hérésie, sans que le roi de France ait fait quelque geste pour la sauver.

Au milieu du XVème siècle, presque toute la France avait été reconquise. A la fin du conflit en 1453, les 2 royaumes, bien qu'affaiblis, constituaient les puissances souveraines de l'époque. Bien qu'il y eut encore des problèmes avec la noblesse, les 2 monarques renforcèrent leur autorité par la suite. La guerre de 100 ans avait eu ses prolongements dans les conflits de succession qui affectèrent à la mort d'Alfonse X le sage, la Castille, le plus grand royaume chrétien de la péninsule ibérique. Les différents clans castillans eurent pour alliés l'Angleterre ou la France ; le sort en fut jeté à la bataille de Montiel, en 1369, où la dynastie des Trastamare, avec l'aide française, gagna le droit au trône.

Ces guerres civiles interrompirent la reconquête chrétienne de la péninsule, où les maures contrôlaient encore la région de Grenade. L'expulsion des musulmans se fera bien après, sous les rois catholiques dont le mariage, en 1469, scella l'union des deux royaumes.

Pendant une partie de la guerre de 100 ans, l'église catholique avait été dirigée par 2 papes : l'un établi à Avignon, soutenu par les évêques locaux et soumis au roi de France, l'autre siégeant à Rome, appuyé par les évêques italiens. Le conflit fut résolu en 1415, au concile de constance, par la nomination d'un nouveau, et unique, pape, et où l'on approuva en plus que l'ensemble des évêques prédominerait sur l'autorité pontificale. Cette importante mesure, qui fut sur le point d'être ratifiée par le concile de Bâle, en 1431, fut dérogée plus tard par le pape Eugène IV.

Pendant que tout cela avait lieu dans l'occident chrétien, l'Empire byzantin affrontait de graves difficultés. Au milieu du XIVème siècle, les turcs ottomans occupèrent une partie de la péninsule balkanique. Une armée occidentale vint à l'aide des byzantins mais les alliés chrétiens furent vaincus par les musulmans à Nicopolis en 1396. Quand les ottomans assiégèrent plus tard Constantinople, une nouvelle vague d'envahisseurs mongols, dirigés par Tamerlan qui avait déjà dévasté la horde d'or, menaça les territoires musulmans et obligea les turcs à se replier. L'Empire byzantin profita de ce répit pour reprendre des forces et fortifier son alliance avec d'autres royaumes chrétiens.

En 1402, les troupes de Tamerlan battirent finalement les armées ottomanes à Ancyre et imposèrent leur domination à une vaste région. Mais cela fut de courte durée et, à la mort de Tamerlan, en 1405, les sultans turcs reprirent le pouvoir. Délivrés des mongols, les ottomans retournèrent bien vite leurs armes contre Byzance, qui avait pour allié le royaume de Hongrie. A nouveau, les armées chrétiennes furent vaincues par les troupes musulmanes à la bataille de Varna, en 1444.

Peu d'années après, et à la suite d'une grande tuerie, Constantinople même était conquise par le sultan Mehmet II. Les turcs ottomans en feront le centre de leur immense empire. Sa belle et ancienne basilique, Sainte-Sophie, symbole de l'église chrétienne orthodoxe, fut transformée en Mosquée. Le 29 mai 1453, date à laquelle Constantinople passa sous domination musulmane, marque pour de nombreux historiens la fin du moyen-âge.

 

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