L’origine des grecs reste mystérieuse, mais on sait
désormais qu’au Ve siècle, il y eut une forte croissance des échanges
culturels et commerciaux dans la région.
Le Grec fait partie des langues indo-européennes. On
les classait autrefois dans le groupe « aryen », issu d’Asie Centrale.
Les Grecs savaient que si l'agriculture assure la
survie des peuples, le commerce apporte seul une aisance généralisée. Mais
plus encore, ils reconnaissaient le bienfait d'une culture de l'esprit,
générée au travers des contacts entre les peuples.
On pense que la Grèce a été envahie par vagues
successives et les arrivants auraient asservi les « autochtones ». La
dernière invasion, celle des Doriens, conduisit à la perte de la
civilisation mycénienne. Mais cette théorie, et les théories raciales qui
en découlent sont soumis à controverse.
Mais nous ne savons pratiquement rien du passage, entre
le Néolithique, l’âge du bronze et les périodes archaïques et classiques.
Au cours du Néolithique, entre les VII et IV
millénaire, l’agriculture et l’élevage se généralisèrent. Durant cette
période, c’est la Crête, notamment Cnossos et la Thessalie qui ont livré
le plus d’informations.
On a découvert des changements dus à l’arrivée de
peuples nouveaux, qui pourraient être simplement des échanges culturels
entre autochtones et voisins.
On peut remarquer que certaines céramiques crétoises
sont similaires à d’autres d’Anatolie de l’Ouest. Les cultures du nord des
Balkans ont probablement influencé les peuples de Thessalie mais le sud de
la Grèce, n’a été peuple que par des groupes épars.
Après 5000, le commerce se développa, ce qui entraîna
probablement le peuplement de la Crète et des Cyclades. On a retrouvé de
l’obsidienne de Mélos à Cnossos et en Thessalie, ce qui prouve l’existence
d’échanges variés et précoces.
A Saliagos, Paros, Grotta et Naxos, on a prouvé des
relations avec l’est de la mer Egée. En Méditerranée orientale, Chypre
avait une place importante et des peuples « grecophones » s’y installèrent
à la fin de la période.
Les périodes de l’age du bronze en Grèce (3300 à 1000)
ont reçu le nom du style de céramiques de l’époque. On parle des cultures
minoenne en Crète, helladique sur le continent et cycladiques dans les
îles.
Ils sont regroupés sous le Chalcolithique de 3300 à
2100, style des premiers palais ( 2100 à 1700), des deuxièmes palais (
1700 à 1450), des troisièmes palais (1450 à 1200) et postpalatiales. Les
céramiques peuvent être datées avec plus de précision en les rapprochant
de celles de Chypre, d’Egypte, du Proche et moyen Orient, à quelques
détails près.
V’est de cette époque que datent l’épanouissement et la
chute des civilisations minoennes et mycéniennes.
Il faudra attendre le Chalcolithique pour voir fleurir
des fortifications et constructions formidables, telles Tirynthe et Lerne.
Les bâtiment qui s’y trouvent ne sont pas clairement identifiés mais on
pense à des temples ou des palais.
Mais ils indiquent le début des Etats.
Les villages les plus anciens viennent de Crète.
D’autres, tels Cnossos, Phaestos, Gournia et La Canée, sont des villes
très étudiées et hiérarchisées avec un réseau de rues et placées sous le
commandement d’un palais.
Cnossos, ai début de l’âge du bronze, était assez
grande et surpassait les autres cités de Crète. Mais elles servaient de « sous-capitales »,
et des villages plus petits étaient dans leur zone d’influence.
Grâce aux contacts avec le proche et le moyen orient,
se développera bientôt des cultures de plus en plus développées.
Les premiers explorateurs
Les grecs, tout comme les autres peuples, se plaçaient
au centre du monde. Plus on s’éloignait de la Grèce, moins on connaissait
le terrain, et au delà des frontières du monde se trouvaient des monstres.
On connaissait les Scythes, les Ethiopiens, les Indiens, les Celtes, les
Ibères ...
La vision du monde dépendait de leurs relations avec
ces peuples.
Au Ier millénaire, commençait la colonisation
phénicienne en Afrique du Nord et en Méditerranée. Leur apogée arriva
rapidement avec l’exploitation de l’argent d’Espagne et de l’étain de
Grande Bretagne, ainsi que de l’Afrique.
Le pharaon Nékao, vers 600, leur demanda de aire le
tour de l’Afrique ne bateau, puis vers 525, Hannon partit de Carthage
jusqu’au Cameroun.
Les Grecs firent aussi de longs voyages, comme Aristéas
de Proconnèse au VIIe siècle qui visita les bords de la mer Noire et en
orient alla jusqu’à Hindou Kouch.
Les migrations et colonie grecques suivirent les
migrations et colonisations phéniciennes. Certaines cités utilisaient
d’ailleurs des routes déjà existantes.
Du IX au VIIIe siècle, des mercenaires grecques
servaient les souverains orientaux, comme Psammétique II. Ce dernier les
utilisa contre Napata dans le royaume de Kouch.
Les relations des Grecs avec les Perses durant les
guerres leur permirent de connaître mieux les peuples barbares.
D’ailleurs, certains Grecs étaient employés par les Perses comme Scylax de
Caryanda. Il descendit l’Indus et fit le tour de l’Arabie pour Darius en
518. Ces voyages nous permettent de mieux connaître les peuples barbares
et la géographie.
Les Ethiopiens et les Scythes sont connus avec
précision. D’autres comme Charon de Lampsaque ont visité l’Ethiopie, ou
Démocrite d’Abdère Méroé, Babylone, la Perse et l’Inde.
A la période hellénistique, la colonisation continua.
Le pharaon Ptolémée II envoya une expédition sur le Nil vers Méroé et une
autre sur la mer rouge pour importer des éléphants pour faire la guerre.
Auguste utilisa d’ailleurs cet itinéraire.
Enfin, les empires séleucides et de Bactriane ouvrirent
la route de la Soie vers la Chine.