carte en 1200
carte en 1300
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Dès le
VIIIe siècle,
les échanges entre les
Francs et les
Frisons sont suffisamment actifs pour que se constituent des trésors en
monnaie d’or byzantine, le besant. Au plus fort des
Grandes Invasions, les envahisseurs peuvent, à l’occasion, se
transformer en fournisseurs (peaux, armes) ou en clients (céréales,
boissons, bois). Chez les
Vikings, les raids entraînent une vague d’occidentalisation, de
christianisation et un enrichissement considérable qui permet de créer dans
la
Baltique des flux commerciaux intensifs.
Au
XIe siècle, les
marchands commencent à imprimer leur empreinte dans l’histoire politique. En
Normandie, Aiulfus domine de sa richesse la ville de Caen, dont il a
fait ouvrir les portes à
Henri Ier Beauclerc, roi d’Angleterre ; il fonde plusieurs
abbayes, dont celle d’Ardenne (1121).
À
Cambrai, Werimbold s’enrichit en achetant et en revendant récoltes et
troupeaux ; il emploie également sa fortune à des fondations pieuses. Forme
primitive d’accumulation, le réinvestissement aux
XIe et
XIIe siècles ne
tient pas compte du profit. Les marchands deviennent, du nord au sud de la
chrétienté, des notables à côté des patriciens nobles.
La création des
consuls (dans le Sud) et des
échevins (dans le Nord) permet aux notables roturiers de donner une
dimension politique à leur rôle économique. En 1194,
Philippe Auguste octroie à Arras une
charte qui entérine le rôle politique de ce nouveau patriciat urbain.
Après ceux de Rouen, les « marchands de l’eau » de
Paris, regroupés dans une hanse, obtiennent la reconnaissance de leur
prévôt et de leurs échevins. Dans le Sud, on assiste au même phénomène. Ce
nouveau patriciat urbain, allié par mariages aux patriciats nobiliaires,
trouve dans le commerce, l’artisanat et les activités bancaires les
sources d’une fortune, qu’il place dans l’acquisition de fiefs : les
marchands du Moyen Âge sont des aristocrates en puissance.
Leurs relations
avec les pouvoirs politiques montrent, de fait, la diversité des
situations politiques du monde du négoce : si, à
Laon à la fin du XIe siècle,
les marchands s’appuient sur les classes populaires pour obtenir de
l’archevêque une charte de franchise, en revanche, lors de la
révolte des ciompi de Florence, le popolo grasso
(opposé au popolo minuto) a recours au mercenariat des
condottieri. Nombreux sont également les marchands qui se mettent au
service des princes : ainsi, les Zapondi pour les ducs de
Bourgogne,
Jacques Cœur pour le roi de France
Charles VII ou, plus tard, les
Fugger pour l’empereur
Charles Quint.
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Les conquêtes des chevaliers teutoniques et le développement de l'État des
Luxembourg furent soutenus par la migration d'Allemands dans les territoires
situés au-delà de l'Elbe. Dans la première moitié du XVIIe siècle, un très
grand nombre des paysans allemands s'avancèrent de l'Elbe à l'Oder pour s'y
fixer et, dès la fin du siècle, une seconde vague de colons allemands
déferla en Poméranie et en Prusse. Ce fut un mouvement d'une ampleur
considérable. On a calculé qu'entre 1200 et 1350 près de douze cents
nouveaux villages s'implantèrent en Silésie. Un nombre plus grand encore
d'agglomérations avaient été fondées au tournant du XVIe siècle dans les
territoires de Prusse orientale de l'ordre des chevaliers teutoniques. En
dehors de ces aires principales de colonisation, d'autres régions connurent
des implantations plus dispersées d'Allemands, en Bohême, dans le sud de la
Pologne, dans l'ouest de la Hongrie et en Transylvanie.
La migration des paysans ne fut qu'un des aspects de l'expansion germanique.
Les Allemands prirent le contrôle de l'industrie minière d'Europe centrale ;
ils ouvrirent les mines d'or et d'argent découvertes en Bohême et en Moravie
au milieu du XIIIe siècle et en Hongrie au cours du siècle suivant. Ils
exploitèrent aussi des mines de sel autour de Cracovie.
Si les Allemands réussirent à coloniser les nouveaux territoires, ils le
durent, dans une large mesure; aux villes qu'ils fondèrent. Avant le XIlle
siècle, il y avait très peu de villes allemandes au-delà de l'Elbe, bien que
des commerçants allemands se fussent établis dans les plus importants
centres slaves. Il arriva bien souvent par la suite qu'un ancien centre
slave devînt une cité allemande. C'est ce qui se passa à Cracovie en 1257. A
peu près à la même date, Brno comprenait un vieux quartier habité par des
Tchèques et une ville nouvelle fondée par des Allemands et quelques Wallons
qui vivaient de tissage. Les villes allemandes étaient beaucoup moins
éparpillées dans les régions de forte implantation paysanne entre l'Elbe et
l'Oder et sur les territoires de l'ordre Teutonique, où quatre-vingt-treize
villes nouvelles avaient été fondées avant 1410. Il y avait aussi beaucoup
de villes allemandes dans les zones de colonisation moins dense comme la
Bohême et la Pologne. Elles se créèrent le long des routes commerciales et
dans les centres miniers. Non seulement elles permettaient aux Allemands de
contrôler le commerce et l'exploitation minière en Europe centrale, mais
elles ouvraient aussi aux paysans de nouvelles zones de colonisation. Les
villes assuraient la protection des nouveaux villages allemands et leur
fournissaient des marchés. Il était déjà habituel en Silésie au début du
XIIIe siècle de voir de nouveaux villages se fonder autour d'un centre
urbain.
Pour donner une plus grande cohésion à la colonisation allemande, il était
de pratique courante de fonder les nouvelles villes selon les lois d'une
ville allemande existante. Bien que celles en vigueur à Magdeburg fussent
peut être les plus populaires, les villes allemandes
Les
Lithuaniens et les Polonais s'associèrent
Ce fut une succession de guerres pour soumettre les chevaliers.
A même époque, la prospérité de la Hanse est à son terme. Du fait de
l'absence de population, ses villes cessèrent de s'agrandir-_ et la
politique restrictive visant à lutter contre la concurrence étrangère
n'aboutit qu'à la stagnation.
Au moment où l'expansion germanique diminue , la suprématie italienne au
Levant est compromise, les voyages des Portugais et
des Catalans faisaient connaître les Açores, les Canaries et Madère. A
l'instigation du prince Henri le Navigateur, ces îles furent colonisées par
les Portugais et des voyages entrepris le long de la côte africaine. A la
mort d'Henri en 1460, les marins portugais avaient atteint le golfe de
Guinée.
L'Europe se trouvait au seuil des « grandes découvertes ». En un sens,
celles-ci firent partie du mouvement vers l'ouest des Italiens. En 1291, les
frères Vivaldi de Gênes partirent à la découverte de la route occidentale
des Indes. Les Génois devaient jouer un rôle essentiel dans la colonisation
portugaise et espagnole. Ils introduisirent la canne à sucre et le coton, et
même l'emploi d'esclaves, des colonies italiennes du Levant. Ils dominèrent
le marché de Séville.
Bien que tous ces événements aient été les signes d'une nouvelle expansion
européenne au-delà des mers, l'héritage du Moyen Age ne devait pas être
oublié. Les territoires de la Baltique et de l'Europe orientale ouverts par
les Allemands constituèrent longtemps une part essentielle du cadre
économique, et la Méditerranée continua à fournir un marché pour les
marchandises d'Europe occidentale. Une économie européenne était née. Ses
frontières ne différaient pas sensiblement de celles de la chrétienté en
1204 mais les liens spirituels avaient été remplacés par des liens
économiques.
Livre Bibliothèque Municipale Arcachon Titre le XVI e Siècle /
BARTHOLOME BERNASSAR Professeur d'histoire Economique à l'université
de Toulouse et JEAN JACQUART Maître de Conférence a l'Université
de Picardie / Armand Collin / Edition 1973
Livre
HISTOIRE DU MOYEN AGE ET DE LA RENAISSANCE
EDITIONS NATHAN BIBLIOTHEQUE MUNICIPALE DE ARCACHON |