Les relations familiales, dans le
sens sémitique ample – presque clanique et tribale – prévalaient sur
toutes autres mais pouvaient s'étendre, si elles venaient à faillir, à des
coreligionnaires .
Les unes comme les autres étaient très communes dans le cas des juifs. Un
fait que l'on peut comprendre lorsqu'on sait qu'ils constituaient en tous
lieux une minorité religieuse dans un univers dominé par les religions.
En conséquence, les réseaux
commerciaux étaient composés de membres issus d'une même tradition
religieuse: les juifs avec les juifs, les chrétiens avec les chrétiens
et les musulmans avec les musulmans, ceci n'empêchant pourtant pas, dans
les phases initiales et finales, de commercer avec des membres étrangers
à la communauté religieuse.
Concrètement,
le commerce entre l'Europe chrétienne et les pays musulmans dépendait, en
grande part, des marchands juifs installés sur les rives nord et sud de la
Méditerranée, qui commerçaient avec les marchands arabes dans les ports du
sud, et avec les chrétiens dans ceux du nord.
Le
commerce, qui s'effectuait essentiellement par bateau ou en caravanes,
était marqué par l'insécurité et la lenteur de la communication des routes
commerciales.
Raisons
pour lesquelles il était impératif de savoir maintenir un fragile
équilibre entre les acheteurs, les vendeurs et les intermédiaires afin
d'assurer le bon résultat d'un négoce, qui commençait par l'acquisition de
la marchandises dans les lieux d'origine et qui se concluait par une bonne
vente dans le lieu de destination.
Néanmoins,
cet équilibre dépendait surtout des étapes intermédiaires, pendant
lesquelles les produits attendaient leur prochaine destination, ou étaient
négociés – ils étaient vendus pour acheter d'autres marchandises -, ou se
perdaient. En conséquence, la confiance entre tous les membres du réseau
commercial était vitale...............................
Les
juifs faisaient le commerce de tout type de produit, et étaient très
actifs dans le marché des minéraux, qui, à l'inverse de l'autre, requérait
d'importants volumes. Ils importaient le fer de l'Inde à l'Arabie et de là
aux pays de la Méditerranée, où d'autres juifs possédaient des
manufactures de transformation. Le cuivre, l'étain, l'argent et le plomb
étaient exportés d'al-Andalus. Les marchands juifs tinrent aussi un rôle
important dans le marché de l'or dès les premiers siècles du Moyen Age.
.........
Les génois et les vénitiens
se virent contraints d'étendre leurs routes à la Syrie, l'Égypte et
Constantinople. Les villes égyptiennes d'Alexandrie et du Caire, et les
ports siciliens continueraient d'être de grandes enclaves commerciales
tandis qu'au même moment apparaîtraient de nouvelles bases commerciales
comme les îles de Corfou, Rhodes et Chypre, les enclaves grecques de
Salonique, de Corinthe ou de Constantinople ou encore les villes syrio –
libanaises de Tripoli, d'Alep, de Damas, etc. Il est notoire que la
population juive de ces lieux augmenta considérablement: les juifs,
attirés par la prospérité commerciale de ces villes émigrèrent de
l'Occident; surtout de l'Italie et de la Péninsule Ibérique.
ET ON SENT L'IMPORTANCE QUE
PRENAIT le commerce effectué parle juifs et ce qui devait arrivé.....
Au XIV ème s., les marchands juifs ne pourront
être propriétaires ou affréter leurs propres navires, et seront obligés
d'utiliser les services maritimes des pays dominants du commerce maritime
qui, à cette époque, étaient principalement Gênes et Venise.
http://www.ibnjaldun.es/index.php?id=108&L=5
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En conclusion, on peut dire que durant le
XIV ème s., les marchands juifs continuèrent de maintenir dans le système
commercial de l'Occident le rôle prépondérant qui avaient toujours été le
leur au cours des siècles antérieurs et qu'ils surent s'ouvrir à de
nouveaux horizons tels que les territoires slaves |