L'histoire des épices débute
4000 ans avant notre ère sur la côte de Malabar au sud-ouest de
l'Inde. le cumin Les Hébreux l'employaient pour payer la dîme,
tandis qu'au Moyen-Age, les serfs s'en servaient de monnaie d'échange afin
de s'affranchir.
Le safran possède ces deux qualités. L'utilisation comme colorant est
connue depuis très longtemps. Les vêtements des moines bouddhistes sont
depuis toujours teintés à l'aide du safran.
Le safran serait originaire du Népal mais il est présent dans tout le bassin
méditerranéen grâce peut-être aux botanistes accompagnant Alexandre le Grand
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Après l'invasion d'Alexandrie par les Arabes en 642, le
commerce entre l'Occident et l'Orient s'amenuise. Alors les épices
deviennent un luxe, et les rares importées pendant plus de 400 ans iront
directement dans les palais et monastères. Les livres de comptes des
monastères mentionnent : fenouil,
gingembre,
galanga,
safran,
ail,
poivre,
girofle. Les épices les plus rares comme le poivre servent de monnaie.
"Cher comme Poivre"
(expression du Moyen Age)
Pendant ce temps, les arabes ont un empire qui va de l'Espagne aux
frontières chinoises (milieu du VIIIème siècle). Bien qu'il n'y ait
que peu de relations entre Europe catholique et Arabie musulmane, c'est la
seule source d'approvisionnement en épices. Et en tant que seul fournisseur,
les arabes gardent le silence sur l'origine des épices et sur les énormes
bénéfices qu'ils réalisent.
Un décret, datant de la fin du règne de Charlemagne (début du IXème
siècle), impose la culture de 70 épices et herbes dans toutes les
propriétés impériales ainsi que dans les monastères.
Au XIVème siècle, les épices faisaient souvent l'objet d'impôts :
En Europe, les seuls à profiter du commerce des épices sont les italiens
avec les ports de Venise et Gènes car ils ont su conserver des rapports
privilégiés avec les marchands arabes. Grâce à ces rapports, la famille
Polo, et en particulier Marco Polo, visitèrent l'empire d'Orient.
Du XIème au XIIIème Siècle, les Croisades marquent la reprise du
commerce avec l'Orient, c'est une première tentative de briser le monopole
arabe. Les croisés et les pèlerins sont transportés par les bateaux
italiens, qui rapportent de terre sainte épices et soieries. Sur place, les
croisés lèvent des impôts et des rançons en
poivre,
muscade, etc… D'autre part, ils échangent de la laine, des habits, du
fer et du bois contre des dattes, des figues, des citrons, des oranges, des
amandes ainsi que des épices (poivre,
muscade,
cannelle,
girofle,
cardamome). Les négociations sont longues et beaucoup d'échanges sont
nécessaires avant de quitter Alexandrie pour Lyon Nuremberg ou Bruges.
En 1280 Venise prend le dessus pour plus d'un siècle. Elle devient la
plaque tournante du commerce pour toute l'Europe : les épices, soieries,
pierres précieuses arrivent de Chine et Inde contre de la laine, de l'or, de
l'argent, du corail, et du
safran.
En 1453, les ottomans turques prennent Constantinople, laissant ainsi
les Vénitiens seuls sur le marché des épices…
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