Les Navires
Européens
Les tribus germaniques qui occupaient l'Europe du nord autour de 500
après Jésus-Christ construisirent plusieurs nouveaux types de navires.
Les navires marchands de cette époque comportaient une coque large et
un fort tirant d'eau. Ils étaient équipés d'un seul mât au début puis, plus
tard, de plusieurs à mesure que les bateaux augmentaient en taille.
Une grande partie des activités de commerce et des expéditions menées
par les Anglo-Saxons et les Vikings était effectuée sur ce type de navire.
Celui-ci se transforma progressivement en cogge, le principal navire
marchand de la fin du Moyen Age. Ce bateau à fort tirant d'eau était conçu
pour permettre une navigation aisée et une capacité de cargaison élevée.
Les combats navals qui avaient lieu en Europe du Nord étaient
essentiellement un prolongement des batailles terrestres. Des tours furent
élevées sur la poupe et la proue des cogges pour servir de protection et de
plates-formes de tir aux archers. Les équipages des deux camps lançaient
l'attaque avec des flèches alors que les navires se rapprochaient. Cette
pratique avait pour objectif principal de neutraliser l'équipage et les
soldats ennemis. Les navires dans cette partie de l'océan n'avaient pas la
possibilité de donner des coups de bélier.
Il n'existait pas d'arme capable
de causer d'importants dommages matériels à un bateau jusqu'à ce que le
canon apparaisse au XIVème siècle. Quelques 400 navires de guerre anglais et
français conçus sur le modèle des cogges et transportant d'importants
contingents d'archers et de fantassins s'affrontèrent lors de la fameuse
bataille navale de Sluys en 1340, au début de la guerre de Cent Ans. Les
adversaires se percutèrent et employèrent les tirs d'archer et le combat au
corps à corps.
Les premiers canons furent installés sur la proue ou la poupe des
navires. De petits canons placés sur les rampes latérales étaient utilisés
contre l'équipage ennemi.
En 1406, le navire anglais Christophe de la Tour fut le premier à être
spécialement conçu pour transporter des canons. Ce fut seulement vers la fin
du Moyen Âge que les canons furent installés sur les flancs du navire,
permettant ainsi de percer la coque des bateaux ennemis.
http://helmous.club.fr/Dossiers/MoyAge/Epoque/Navale.htm
Le Moyen-âge voit aussi les lourdes Corbitas, les cargos
antiques, avoir une sorte de descendance sous la forme d’un mariage entre ce
type de navire à forte charge et les excellentes qualités marines des
Drakkars, qui vont donner le Cog et la Nef, puis le Hulk, grande nef
renforcée, ancêtre de la caraque. Les Nefs comme celles représentées sur
d’innombrables pièces de monnaies ou comme symbole, étaient
incontestablement les navires emblématiques des Européens de cette époque.
Naves, Cogges et Hulks vont dominer la Mar Antiqua et
Caboter dans toute l’Europe à partir de l’an 800, nous entraînant jusqu’au
XIVe siècle avec le règne des Caraques et Caravelles des grands explorateurs
Européens.
La Renaissance : La Renaissance débute comme on le sait
en Italie, à Florence, grâce notamment à la richesse des marchands qui sont
autant de généreux mécènes, parfois éclairés. Elle se répand en Europe et
consacre la fin du moyen-âge. Sur le plan naval, les évolution sont encore
lentes, mais on note l’apparition d’un navire emblématique de cette époque,
à la fois nave de commerce lourde et bâtiment de guerre, le galion. Il ne
remplace pas à proprement parler la caraque qui se maintien à ses côtés
jusqu’à la fin du XVIe siècle. Caraque et galions vont être des instruments
d’exploration et de richesse pour les Portugais, les Espagnols et les
Hollandais qui successivement auront leur empire.
Les moyens techniques
Les instruments de la découverte, malgré des
perfectionnements nés de l'expérience, restent rudimentaires et supposent,
de la part de leurs utilisateurs, une hardiesse et un courage qui confinent
à l'inconscience. Mais les résultats obtenus dans les dernières années du
XVe siècle leur donnent raison.
Dès
les premières sorties des marins italiens dans l'Atlantique, à la fin du
XIIIe siècle, les galères, trop basses sur l'eau, avaient montré leurs
inconvénients face à la houle océanique, même lorsqu'on les pourvoyait d'une
voilure. Sur l'Atlantique, l'instrument de trafic est le vaisseau, tel que
les marins de Biscaye et de Bretagne l'ont mis au point, avec son haut-bord,
ses formes arrondies, sa voilure complexe (deux ou trois mâts), son
gouvernail d'étambot (adopté dès le XIIIe siècle). Mais le vaisseau est
lourd et lent. L'exploration est le fait de la caravelle dont les premiers
exemplaires, dérivés d'un modèle portugais, apparaissent vers 1440. Vaisseau
allongé (le rapport longueur-largeur est de 3,3 à 4, contre 2-2,5 pour la
nef), dont la proue effilée fend les eaux, doté d'une voilure importante,
qui allie la voile latine, manoeuvrière et les voiles carrées motrices;
vaisseau de petite taille (de 130 à 150 tonneaux, le plus souvent
Les lumières : Cette période est souvent considérée comme
une ère de perfectionnement des navires de ligne, et de prééminence des
grands empires militaire et commerciaux Européens. Les navires civils sont
en général de dimensions modestes, se livrant encore au cabotage, avec une
diversification des formes exceptionnelle issue du savoir-faire de ce peuple
de marins que sont les Hollandais. Tous ont une artillerie à bord. Certains
dans ce domaine deviennent de véritables vaisseaux de guerre, comme les
Indiamans Hollandais puis Anglais et Fran¡ais. C’est aussi celle des
confrontations des grands royaumes d’Europe, la guerre sur mer étant une
composante d’une stratégie devenue mondiale.
L’époque des grandes explorations n’est pas révolue, les
La Pérouse et Cook vont encore reculer les limites des cartes assez
incomplètes sur le pacifique sud. Anglais contre Hollandais, puis Anglais et
Hollandais contre Franâais égrènent la fin du XVIIIe siècle de batailles
rangées de grands vaisseaux, dérivés du galion des deux siècles précédents.
Les traités de construction navale ont tendance à
uniformiser plus que jamais les bâtiments construits. De brillants
ingénieurs comme Frederik af Chapman en Angleterre, sont des normateurs, de
froids typologistes, qui succèdent au brio suranné des sculpteurs du siècle
précédent. Le navire de ligne se rationalise, perd ses ornementation au
profit de la fonctionnalité, vers un évolution qui tend à se ralentir
jusqu’en 1850. On peu dire qu’en la matière, ces derniers grands
affrontements classiques se dérouleront non avant la révolution Fran¡aise,
mais en 1805 à Aboukir et Trafalgar.
http://www.lehistoire.net/Histoire-generale-des-navires
livre Bibliothèque Municipale Arcachon Titre le XVI e
Siècle / BARTHOLOME BERNASSAR Professeur d'histoire Economique à
L'université de Toulouse ET JEAN JACQUART Maître de Conférence a
l'Université de Picardie / Armand Collin / Edition 1973
La caravane maritime est un
phénomène d’une ampleur tout à fait exceptionnelle .En effet pendant près
d’un siècle et demi, des années 1680 jusqu’aux environs de 1830, la majeure
partie des échanges commerciaux maritimes à l’intérieur de l’Empire ottoman
était confiée à des navires européens. Avec leurs bâtiments, capitaines
provençaux, vénitiens, ragusains et bien d’autres encore agissaient en
prestataires de services pour des opérations commerciales prises à
l’initiative et au profit de sujets presque exclusivement ottomans. Le
recours à ces navires européens s’était peu à peu développé au cours de la
longue et hasardeuse campagne de conquête de la Crète (1644-1669), lorsque
les Ottomans n’étaient plus en mesure d’assurer la protection de leurs
navires commerciaux face aux menaces d’une flotte vénitienne très supérieure
à la leur. Les autorités d’Istanbul encouragèrent alors leurs sujets à
noliser des navires battant pavillon neutre afin de maintenir les routes
maritimes vitales qui reliaient la capitale aux différentes provinces, en
particulier l’axe central Alexandrie Istanbul.
La caravane française acquit
rapidement la position dominante qu’elle réussit à préserver jusqu’à son
effondrement en 1793, au moment où la France entrait en guerre pour vingt
ans avec les Anglais. Si les Français, à peu près exclusivement des
Provençaux, avaient pu s’imposer durablement sur les routes maritimes
ottomanes, c’était non seulement parce la taille de leurs modestes bâtiments
était mieux adaptée aux aléas d’un cabotage toujours imprévisible, face aux
gros navires de leurs concurrents anglais et hollandais, mais aussi parce
qu’ils bénéficiaient du soutien indéfectible de l’État français et de
l’appui précieux des réseaux des grandes maisons de commerce de Marseille
dont les agents étaient implantées dans presque toutes les échelles du
Levant et de Barbarie.
http://remmm.revues.org/document2950.html
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